Symbole de fertilité dans l'Antiquité, la noix était appelée  Gland de Jupiter car le noyer était l'arbre consacré à Jupiter.

Dans la Grèce antique, on la considérait comme un festin des dieux,
pour son goût mais surtout pour sa richesse en composants bénéfiques pour la santé.

C'est une mine d'acides gras essentiels, précieux alliés du système cardio-vasculaire et facilitant la transmission des signaux nerveux (mémoire, bonne humeur...). Elle contient également des oligo-éléments (fer, zinc, manganèse) et des vitamines du groupe B.


 

                       Légendes -  Coutumes 






La noix était considérée comme propice, favorable aux mariages, et symbole d'abondance.
Le noyer, au contraire, est craint comme un arbre sinistre, hanté avec prédilection par les sorcières.

On la comparait aussi à la vertu .
L'écorce de la noix est amère, et ce qui est en-dessous et rude et ferme comme un rempart de bois ; ainsi le fruit qui est environné de ses deux remparts n'est pas facile à voir.
On nous laisse entendre ainsi que l'âme qui s'exerce en la vertu doit endurer peine et travail.

La noix est en même temps un symbole de la mort et de la régénération perpétuelle.

D'après une légende slave du déluge, rappelant un peu le voyage d'Héraclès poussant sa nacelle vers l'Orient ( ce que fait le soleil chaque nuit, en traversant l'océan mystérieux des ombres, ou en allant aux enfers comme Orphée), les personnes vertueuses qui échappent au déluge et repeuplent le monde, se sauvent dans une coquille de noix.

Le noix est ici un symbole de régénération, le noyau auquel la vie nouvelle doit se rattacher.

 








La noix à trois noeuds


En Italie, la noix à trois noeuds est un porte-bonheur, et censée protéger du mauvais oeil.

Dans la campagne de Bologne on raconte que si l'on place une de ces noix sous la chaise d'une sorcière,
elle ne pourra plus quitter la chaise, et c'est, dit-on, le moyen infaillible  pour découvrir les véritables sorcières.

Mais on risque beaucoup  par cette expérience !
En effet, la sorcière ainsi découverte se venge et jette le mauvais oeil sur l'auteur, qui ne pourra ainsi échapper à la mort.



Dans cette même région, des paysans suspendaient une noix à trois noeuds au cou de leurs enfants ,
dans l'espoir d'en éloigner le mauvais oeil.

Dans une autre région, l'huile de noix est sacrée.
Des femmes viennent à la messe de Noël, avec des petites lampes à huile de noix qu'elles éteignent à la fin de la messe.
L'huile restante est gardée précieusement pour se garantir des maux d'yeux.

 

( Source : Angelo De Gubernatis - La Mythologie des plantes - )