Longtemps considéré comme un animal maléfique, le chat est hissé sur un piédestal à la fin du XIXème siècle grâce à la publicité .
Son image est utilisée pour vendre divers produits, savon, parfums, cirage, lessive, eau, alcool, cigarette, accessoires automobiles, stylos...
Sa première apparition sur les affiches date de 1868.
De nombreux artistes le prirent pour modèle : Édouard Manet, le premier en 1868, Henri de Toulouse-Lautrec, Adolphe Wilette, Jules Chéret, Théophile Alexandre Steinlen.
Colette écrivit un texte pour Périer en 1938, illustré d'un dessin de Luc Albert Moreau sur lequel figure un chat.
Gibbs publia dans le journal L'Illustration , une série de fables illustrées par Erel pour faire la publicité de son dentifrice : "Les fables de Gibbs".
Celle-ci parut en 1929:
- Le Chat et l'Oiseau -
<< Un gros matou choyé dans la maison
Avait pour retraite
Un guéridon
Dans le cabinet de toilette.
Et tout le jour il y faisait ronron
Surveillant tout sans remuer la tête.
Il aperçoit perché sur un étui
De Savon Gibbs, un petit canari
Par aventure échappé de sa cage.
- << Que fais-tu là, maraud , lui dit-il avec rage
Sinon de piller mon Savon ?
- Moi, du Savon ! répond la bestiole
Je n'ai ni barbe, ni menton.
- C'est donc ma pâte, alors ; on dit sur ma parole
Que tes pareils et toi, vous en êtes friands.
- Monseigneur, n'ayant point de dents,
Ce serait de ma part, une chose assez folle.
- Il suffit, c'est un point que nous éclaircirons
Et dont au surplus, je me moque.
Moineau, pie ou serin, vous êtes tous larrons
Å peine au sortir de la coque,
Je vous le dis en bon français. >>
Sur ce, notre matou l'étrangle, et puis le croque,
Sans autre forme de procès. >>
L. G.